Titre : |
Les vers d'or : Hiéroclès. Commentaire sur les vers d'or des pythagoriciens |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
hiéroclès, Auteur ; Mario MEUNIER, Traducteur |
Editeur : |
Paris : Guy Trédaniel |
Année de publication : |
nr |
Importance : |
345 p |
Format : |
18 x13 cm |
Note générale : |
Traduction nouvelle avec Prolégomènes et Notes |
Langues : |
Français (fre) |
Index. décimale : |
25 Monde grec & philosophes |
Note de contenu : |
Attribués à Pythagore, l’initié de Samos, les Vers d’Or sont une série de préceptes spirituels. Dès l’Antiquité, ils ont été l’objet de nombreux commentaires dont celui, célèbre, de Hiéroclès.
Compte rendu par Yoto Yotov :
Il s’agit du « Commentaire sur les “Vers d’or” des pythagoriciens » (« Eis ta “Chrysa epê” tôn Pythagoreiôn » *) d’Hiéroclès d’Alexandrie **, l’une des rares traces écrites du pythagorisme. L’école de Pythagore était réellement une sorte de cloître monastique, où il ne fallait laisser entrer que des âmes pures. La règle du secret qui la liait est cause qu’il y a diverses incertitudes à son sujet. Cette école commençait par un rude noviciat. Tous ceux qui entamaient les leçons de Pythagore passaient cinq ans sans avoir la permission de parler, afin d’apprendre à freiner leurs discours. Ils ne portaient que des habits de lin ; ils ne mangeaient pas de viande. De plus, ils mettaient leurs biens en commun et ne faisaient qu’une même bourse. Après cette indispensable et longue épreuve, s’ils en étaient jugés dignes, ils recevaient de la bouche même du Maître les vérités occultes. Les prescriptions morales tenaient une grande place dans ce catéchisme pythagoricien qui considérait la vie comme un effort pour arriver par degrés à la vertu et pour se rendre, par là même, semblable à Dieu. L’essentiel de ces prescriptions nous a été conservé dans une sorte de petit bréviaire ou d’extrait de bréviaire, intitulé les « Vers d’or », ainsi que dans le savant commentaire que nous en a laissé Hiéroclès. L’époque tardive de ces deux livres (IIe-Ve siècle apr. J.-C.) ne doit pas nous porter à déprécier leur valeur. Ils sont tout ce qui nous reste d’authentique touchant l’un des plus grands hommes de l’antiquité. Hiéroclès assure « qu’ils sont la doctrine du corps entier des pythagoriciens et comme [le cri] de toutes leurs assemblées » ***. Il ajoute qu’il existait un usage qui ordonnait à tous les disciples le matin, en se levant, et le soir, en se couchant, de se faire réciter ces « Vers » comme autant d’oracles infaillibles que le Maître « Lui-même a dits » (« Autos epha » ****). Ceux qui les transmettaient ainsi et ceux qui, plus tard, les ont fixés par l’écriture ont dû changer peu de chose au contenu original. « Le respect pieux, la vénération sainte pour la parole du Maître, ont dû protéger — sinon contre toute altération, du moins contre toute altération profonde — ce dépôt sacré de vérités qu’ils considéraient comme émanées de la bouche d’un dieu (“pantoias theou phônas” *****) », explique Antelme-Édouard Chaignet. Véritables commandements d’une philosophie sacrée, qui faisait de la science une mystique, et de la mystique une science, et qui était, tout entière, dominée, guidée et couronnée par l’idée de Dieu, les « Vers d’or » peuvent se résumer dans cette grande maxime : « La vie parfaite n’est et ne peut être qu’une imitation du parfait, c’est-à-dire de Dieu ». |
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